Tuesday, May 22, 2007

Nouvelles du front - au 25 mai 07

Voilà quelques nouveautés au niveau de mes publications :

Une nouvelle de ma plume traduite par mes soins en espagnol et reprise par le rédacteur en chef de la revue, Santiago Eximeno, ça se passe là :

http://qliphoth.eximeno.com/

C'est le numéro 21 de la revue et le dernier... Il n'y en aura plus ensuite... Le rédac chef s'explique dans l'édito... et tout ça téléchargeable gratuitement et en espagnol, bien sûr !

La nouvelle s'appelle "Estrella de la mañana, destino sombrío" en espagnol. L'original français ("Etoile du matin, sombre destin" Non mais sans blague !!) est en attente de lecture/d'avis de lecture ? depuis un moment pour possible publication dans une revue...

Pour les allergiques de la langue de Don Quichotte, vous pourrez vous rabattre sur celle de Molière :

Ma short short story "Requiem de pierre" vous attend en effet également au sommaire du dernier AOC, le numéro 6 d'avril 07.

Plus d'info ici !

http://club-pde.com/forum/viewtopic.php?t=4239

Enfin, plus conséquent, "Rise and Fall of Bianca Nera" sort dans le prochain Lunatique. Une bonne manière de découvrir Sunset Circus, l'univers que je suis en train de développer à travers plusieurs nouvelles (dont "Etoile du matin, sombre destin" constitue un des piliers du background).

ça se passe par ici :))

http://www.eons.fr//main.php?lang=fr&rubrique=Catalogue&idlivre=87

Sur ce numéro, j'ai également "commis" deux traductions : celle de "La trama" d'Elia Barceló et celle de l'article de Santiago Eximeno (j'ai déjà cité ce nom dans ce billet... Oh ? sérieux ? Le monde est vraiment petit !)

Pas plus de déblatérations sur ces revues, je tâcherai de faire un billet sur elles une fois que je les aurai lues. En attendant, il me reste toujours à commenter des Fiction, Borderline, Black Mamba...
Le Devis Perez ou l'art d'avoir un bon titre de roman !

Le dernier salon en date : "Elfic" à l'école Centrale (12 et 13 mai), a été l'occasion pour les équipes de Borderline et de Black Mamba de plancher entre autres choses sur l'efficacité à donner aux titres de ses futurs romans (à défaut de les avoir écrits, ça mange pas de pain !)

Un puissant brainstorming à quatre a permis de dégager une piste principale quant à un premier pas vers un succès ou non succès en librairie.
Il faut, vous l'aurez deviné, un titre qui frappe ! Le genre de titre qui plus qu'interpeler vous cogne et vous laisse groggy !
Analyse rapide du marché (très rapide oui même, je le reconnais) les titres composés d'un nom de personnage célèbre cartonnent :
Le Da Vinci code
Le Syndrome Copernic (dernier en date de Loevenbruck), j'en passe et des plus tartignoles

Ne restait plus dès lors qu'à s'atteler à découvrir LE titre qui allait flinguer, celui qui allait vous crever l'oeil et vous obliger à acheter une vingtaine d'exemplaires, pour vous, vos amis et les amis de vos amis.
Souvent, le titre en question a un rapport avec les supports écrits : comme Da Vinci Code...
pour ma part, je restait persuadé qu'on pouvait construire tout un roman conspirationniste autour d'un mystérieux devis fait par un mystérieux et légendaire artisan portugais !
Perez... ça pourrait être un prête-nom, un pseudo pour brouiller les pistes... et son vrai métier... quel serait-il ? Plombier ? (Franc)-Maçon (le plus probable, mais pas sûr...) ? Carreleur ? Espion écrivant un message codé dans son "devis" ? Celui auquel on fait appel pour tout déboucher, à l'amiable ou en urgence, quand les voies sont vraiment impénétrables ?
Oui parce que j'oubliais de vous rappeler, bien sûr, il faut toujours agrémenter un tel chef-d'oeuvre de révélations sur Dieu ou un de ses proches ou connaissances. C'est ce qui vous assurera un bon pactole, et éventuellement des emmerdes auprès d'une tripotée d'Eglises, mais ça après faut assumer aussi...
Voilà, j'ai l'idée de base pour mon prochain roman (qui contrairement à ce que je viens juste de dire dans l'un des billets écrits cette nuit, ne sera pas de la fantasy... mais un roman-historico-ésotérico-conspirationniste ou peut-être les deux en fait, je sais pas encore...)

Donc, le devis Perez, bientôt dans les FNAC ! Avec un dragon sur la couverture et un mec ressemblant vaguement à Mario Bros !
AT Espagne et Amérique Latine :

Date de mise en ligne de cet AT : 18 Mai 07 Date de clôture : 30 Novembre 07 Des pyramides aztèques à l'Inquisition espagnole, des légendes inquiétantes de la vieille Castille à la guerre Civile, des villes frontières mexicaines aux enivrants carnavals et ferias, du réalisme magique de Garcia Marquez à la saveur musquée du tango, de la Barcelone dépaysante de l'Art Nouveau aux énigmes métaphysiques de Borges, venez nous offrir un voyage dépaysant dans la destination de votre choix : Amérique latine ou Espagne। Les textes envoyés devront conserver l'esprit Borderline : ils devront appartenir aux genres du fantastique, de l'épouvante, de l'absurde, du réalisme magique (pas de science-fiction ou de fantasy). La référence au monde hispanique ne devra pas être anecdotique mais au cœur du récit, en évitant l'image " carte postale " qu'on peut avoir de l'Espagne ou des pays d'Amérique latine. Précisons que les nouvelles soumises devront faire entre 10000 à 20000 signes. Pour le reste, les règles d'envoi sont consultables ici :

://legendsleoben.free.fr/fanzine.html
La fantasy, c'est nul !

Je le sais d'abord, c'est ce que disent tous les auteurs de l'imaginaire "branchés" (entendez ceux qui snobent le "commercial" et se dévouent corps et âmes à leur art... et au fanzinat).
Je le sais d'autant plus, que c'est ce que disent leurs lecteurs également, à ces auteurs éclairés.
Et enfin, je le sais vraiment, parce que j'en écris de temps en temps quand je me dis qu'il faudrait que je commette une saga du type "qui veut gagner des millions de lecteurs" et que je trouve ça nul... Donc, CQFD !
Alors, c'est bien simple, la fantasy c'est nul parce que :
Tolkien l'a TUER
C'est tout de suite moins visuel sur le papier qu'à l'écran
ça sert à rien parce que ça fait pas réfléchir le lecteur sur les grââânds problèmes de la société actuelle (type : la vocation de la bonne littérature fantastique (oui parce qu'il y a aussi une mauvaise littérature fantastique, mais j'en parlerais ailleurs...) ou les encore plus grâââânds problèmes du monde à venir (la science-fiction et notamment le cyberpunk... Bah non, pas le cyberpunk en fait, puisque je disais qu'il était mort, ailleurs sur ce blog... suivez un peu !)
Et pourquoi ça fait pas réfléchir : parce que ça "évade" !! C'est une littérature d'évasion.
C'est un truc de flemmard compulsif pas foutu d'avoir une vraie opinion sur le monde passé ou actuel et la connaissance qui va avec.
je vous le fais version courte (pas une saga en douze tome donc) : Allez, hop ! On va faire un truc médiévalisant, mais comme je m'appelle Johnson et que je connais rien à l'histoire de l'Europe médiévale et que de toute façon c'est relou parce qu'ils avaient pas vraiment d'elfes et de fées (ou si ?) , je vais créer un continent heu... L'Anarathropie, avec cinq pays. Alors, il y aura des nains, des elfes, des orcs, des gobelins, des humains. Voilà. Ils se répartiront en prêtres, voleurs, magiciens, barbares, bardes...
ça vous rappelle rien ?
Donc, pour pas cher vous vous évadez loin... en terrain archi-connu, archi-balisé.
Quelles autres raisons pleines de mauvaise foi puis-je avancer ?
Bah... des tonnes !
Stéréotypes, poncifs, scénarii, backgrounds, univers en carton-pâte... Et puis...
Les dragons !!
Aaaaah ! Les dragons... je peux plus les voir en photos... euh... en gravure, ceux-là ! c'est comme les vampires dans le fantastique classique.
Mais arrêtez, c'est pas vrai ! On devrait en faire des espèces protégées, moi, je sais pas. Les utiliser comme ça a des fins commerciales viles, les user jusqu'à la corde et nous user, nous lecteurs potentiels, au passage aussi... Aïe, aïe, aïe !!
Un dragon dans un roman de fantasy tout de suite, ça fait classe, ça fait mystérieux et ça donne un cachet ancestral, un dragon sur une couverture ça fait vendre.
Howard avait d'ailleurs, déjà à son époque écrit une nouvelle qui s'appellait quelque chose comme "L'heure du dragon" en français... sans aucun dragon dedans, juste histoire de vendre...
Quelque part, je crois, le dragon excite en nous la partie très enfantine, titille peut-être même notre cerveau reptilien pourquoi pas !
Peut-être même que ça a voir avec le réflexe de certains beaufs qui s'esbaudissent devant une belle caisse, à la belle carrosserie, au beau moteur, aux généreux airbags ! Avec un dragon on se dit : "Chouette ! ça c'est une belle bête, une valeur sûre, un animal puissant ! Aaaah ! Je m'assimile au Chevaucheur de dragons, le héros !"
Oui parce que forcément, il y a toujours un chevaucheur de dragons, bien sûr !
Allez, avouez, le dragon d'Histoire sans fin ne vous avait pas laissé indifférent à l'époque...
En fait, là, je vous parle des fameux 90% sûrement, dont parle Sturgeon (90% de daube dans tout domaine de création artistique, 10% d'oeuvres valables).
Ouais, on dira que c'est ça.
Fantasy aussi, en tout cas dans mon esprit, ça s'apparente à vache à lait, en plus de dragon.
Et hop ! Une saga en douze tomes et si ça plaît, je raconte l'histoire de la grand-mère du personnage ou son fils, ou son écuyer...
Donc en conclusion, la fantasy c'est nul, achetez-en, je compte bientôt commencer ma saga !
Une blague (?) arménienne

Ma collègue de travail me racontait une bonne blague du côté de chez elle. Fallait que je vous la raconte. Précision : les Arméniens ont parfois le même humour... Particulier que les Juifs.

Jésus marche dans le désert et rencontre un homme assis par terre.
Visiblement, l'homme souffre, il est immobile et se tient la jambe. Jesus lui demande ce qu'il a et l'homme lui répond qu'il s'est cassé la jambe et ajoute :

"Je t'en supplie, Jésus, fais quelque chose pour moi, soulage ma douleur."

Le Christ pose sa main sur la jambe, la guérit et lui dit qu'il peut marcher.
Plus loin, il croise une petite fille en pleurs qui est très malade, qui tousse et a une forte fièvre.
De la même façon le Christ lui demande ce qu'elle a. Elle lui répond qu'elle a une méchante grippe et Jésus en faisant une imposition des mains la guérit de sa maladie.
Enfin, encore un peu plus loin, le Christ tombe sur un homme qui pleure toute les larmes de son corps. Il est là, assis en plein milieu du désert et n'arrête pas de pleurer, c'est à peine s'il remarque au début le Christ qui s'approche.
Ce dernier arrive à côté de lui et lui demande alors, comme aux deux autres :
" Que t'arrive-t-il ? Que puis-je faire pour soulager ta souffrance ?"
Alors l'homme lui répond simplement, tout en continuant de sangloter :
"Je suis Arménien."
Et le Christ s'assoit à côté de lui et se met à pleurer.

Voilà, j'espère que ça vous a bien fait marrer... Moi j'avoue que moyennement en fait.

Juste pour vous rappeler en passant qu'on fête en 2007 l'année arménienne et qu'il y a plus de 90 ans s'est déroulé un génocide contre ce peuple...
Il y aura dans ce pays une fracture...

des fractures même, des nez cassés et quelques bavures sûrement, non ?

Voilà, Sarko est passé avec une bonne majorité, Chirac est enterré, les voitures ont brûlés, les étudiants déjà défilé, les anarcho-racaillo-n'importe-croquemitaine-des-médias ont fait leur show juste histoire de dire "non" et de rappeler que l'insécurité, forcément, c'est eux...
Pas de danse appris par coeur, valse des sièges et tirez bien sur les pointes (de vos dagues) pour avoir un beau mouvement lorsque vous girouettez et balancez !

L'UDF en eau de boudin devient MoDem, reste à voir quel sera le débit...

La rose qui sentait la napthaline depuis un moment déjà a perdu son dernier pétale, écrasé par des éléphants pris de folie furieuse, sur le chemin de leurs cimetières.

Napoléon-le-tout-petit choisit Malte comme l'anti-Sainte-Hélène...

Tout le monde s'est félicité de la campagne de haute tenue, du renouveau démocratique à part quelque échos dissonnants dans le concert des télés, journaux, radios reglés au millimètre. Mouaif... A force de lire des journaux dissidents, bientôt taxé de haute trahison envers (une certaine idée de) la France, à force de m'attacher à parcourir des brûlots ô combien dangereux tels que Marianne (looool) et surtout le Canard pour y traquer ce que les autres ne disent pas, j'en deviens peut-être parano.

Royal perd, comment faire autrement ? Elle avait au moins 3 ans de retard sur la campagne de Sarko... Rappellez-vous, tous les midis, tous les soirs, les étranges lucarnes pernodiennes qui vous racontent l'Insécurité avec un grand I, ce monstre tentaculaire vaillamment foulé au pied par l'Intérieur, mais qui rampant, revient encore et toujours. Et Sarko, déjà partout à l'époque. "Le premier à", "le seul qui"...
Bilan mitigé, chiffres douteux, qu'importe... ! C'est positif, au final ! Encore et encore !
Maintenant, je sais qu'on rentre dans une ère de bonheur et de sécurité, avec du travail et du pouvoir d'achat pour tous. Enfin, vous n'aurez qu'à regardez les chiffres, voyons ! N'écoutez pas les mauvaises langues...

Il y avait dans ce pays une fracture sociale, disait Chirac, une France d'en Haut et une France d'en bas... rajoutait Raffarin, en précisant que ce n'était pas la rue qui gouvernait... (comprenez, donnez-nous vos voix, on s'occupera bien du reste tout seul)
Maintenant, on aura la bonne France et la France d'en Face ? Celle qu'on devra passer à la moulinette d'un Ministère de l'Identité Nationale, pour la rendre plus propre, plus française ou qu'on devra renvoyer chez elle, car pas assez française, tout compte fait ?

Devra-t-on graver au fronton de toutes les mairies en lieu et place de liberté, égalité, fraternité :

"Karcher, Charter, Lagardère" ?

Non, je n'ose y croire bien sûr !

Tout ira toujours mieux, les chiffres parleront et donneront raison au gouvernement, avec les médias, aux aguets, garants de la bonne marche de la démocratie, impartiaux et honnêtes.

Bienvenue dans le meilleur des mondes, donc !