Sunday, March 04, 2007

Le Cyberpunk est-il mort ?

Je lance le débat, le balance comme ça dans l'arène de l'opinion publique et espère avoir des réponses éclairées de tout un chacun, des auteurs et lecteurs français et pourquoi pas d'autres nationalités (je pense à mes amis d'Espagne et d'ailleurs).

Une petite définition déjà : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyberpunk

La réflexion m'est venue en parlant avec une éditrice de l'imaginaire sur le Salon du Livre 2006, qui m'avait balancé cette assertation tout-à-trac, comme je lui parlais du cyberpunk :
"Le cyberpunk est mort." C'était sans appel.
Diagnostic ? Quand a eu lieu l'enterrement ? Son point de vue était le même que celui de Jodi, mon pote grand amateur de cyberpunk devant l'éternel, joueur du JdR Cyberpunk et de son petit frère Cybergeneration, lecteur assidu d'auteurs comme Walter Jon Williams et Gibson.
Il est mort, parce qu'il a été rattrapé par la réalité.
Voilà en substance le mobile, voilà le nom du coupable : la réalité.
Et les espagnols dans tout ça, ils sont à la masse ou quoi alors ? Ils en écrivent bien du cyberpunk, bien plus qu'en France, j'ai l'impression. Rodolfo Martinez est en plein dedans dans l'un de ses derniers romans justement, à ce qu'il semble (je n'ai pas eu le loisir de le lire), Joaquin Revuelta et Eduardo Vaquerizo en écrivent également, et récemment j'ai vu passer un texte d'un sud-américain dans cette veine. Sans parler de quelques anthologies que j'ai pu lire contenant des textes de ce sous-genre de la SF. Je crois qu'on pourrait encore multiplier les exemples.
Et les américains produisent encore. Marrant de voir que Greg Egan (australien si je ne m'abuse) semble jouir d'un certain prestige au près des amateurs de SF de la péninsule et d'une certaine considération dans les maisons d'édition de ce même genre et de ce même pays.
Au ciné, on dirait que la mayonnaise n'a pas vraiment pris, finalement... New Rose Hotel n'a pas cartonné, loin de là, Nirvana avec l'inénarrable Christophe "Highlander" Lambert offre à boire et à manger, certains aiment (moi : je suis bon public) d'autres détestent. Matrix... Euh... C'est pas du cyberpunk en fait... Si ? Non bof pas trop... il y a Avalon peut-être ? Je l'ai pas vu, ça sera à vérifier. Paraît que c'est brouillon et bordélique. Voire décevant. Il y avait bien EXistenZ, mais est-ce du Cyberpunk ? Et puis c'était pas terrible, en fait.
Faut se rabattre sur les mangas pour trouver du cyberpunk digne de ce nom : Akira bien sûr, Appleseed, Ghost in the Shell.
N'empêche. Un éditeur m'a récemment demandé ce que je pouvais lui trouver dans le domaine hispanique.
J'attends de voir ce que vous en pensez mais je dirais...
Allez...

Le Cyberpunk est mort, vive le Cyberpunk.

6 comments:

Georges said...

Tu devrais proposer cette affirmation pour le moins violente à Yann Minh...
http://noozone.free.fr/noocrypte/posting.php?mode=newtopic&f=4

Georges said...

Deuxième commentaire, après avoir réfléchi: jette un oeil sur mon article dans PdE50 sur la SF sud-américaine et en particulier ce que Sergio écrit à propos de la SF mexicaine. Vois aussi sur Axxón l'interview de Yoss et la SF cubaine.

Jacques Fuentealba said...

Ce n'était pas une question de troll, ni une affirmation, mais bien une question selon moi qu'il est important de se poser en tant qu'auteur et amateur de littérature de l'imaginaire (j'ai d'ailleurs plusieurs textes de cyberpunk à mon actif et je comptais écrire un jour un roman d'absurdo-cyberpunk). certes c'est une approche "violente" mais c'était pour faire réagir le lecteur. Le fait est que la réalité rattrape la fiction (il n'y a qu'à lire Ceci n'est pas de la science-fiction, toujours dans PdE) : on est dans l'ère de l'informatique à gogo, des corporations toutes puissantes, les implants esthétiques ça commence, mais les implants technologiques également, le hacking est un sujet de société, on n'arrête pas de parler de problème de pollution, de criminalité et d'instabilité planétaire, de la recherche d'autres voies (qui a dit altermondialistes ?) par rapport aux vieux systèmes politiques cyniques. Au milieu de tout ça l'information est une arme à double tranchant, dont le réseau n'est pas la moindre des manifestation... Information qui va trop souvent de pair avec désinformation et autre vice du pullulement de média, surinformation...
Autant de thème qui sont profondément inscrits selon moi dans l'essence même du cyberpunk. Est-ce à dire que le cyberpunk est mort ? En tout cas, il pourrait garder son aspect visionnaire à court-terme en gardant toujours cette courte marge dans le futur par rapport au moment de la rédaction de 20, 30, 40 ans... Certains textes de cyberpunk des années 80 ont sûrement souffert du passage du temps et on ne pourrait pas écrire du cyberpunk maintenant de la même façon qu'il y a 20 ans.
Et, oui, sinon je suis curieux de lire des textes de cyberpunk mexicain. J'ai bien lu Border City (qu'on peut trouver en français sur le site d'Infini) mais c'est tout.

Anonymous said...

Tu as, pour le moins, une part de vérité. Mais seulement d’un point de vu, et tu néglige malheureusement l’autre point de vu…

Le Cyberpunk, cher Ami, et le Cyberspace ne font qu’un. Ils resteront à jamais analogues, comme le temps et l’espace…
Cela, temps que les technologies, l’économie et la politique restera au milieux de du savoir, de la connaissance et de l’information Libre… Un combat acharné et engagé, par des libres penseurs, qui on encore foi, en une libéré futur…

Et…Non… Le Cyberpunk n’est pas encore mort (se serai trop beau ^^) !

Anonymous said...

Hi, guantanamera121212

Anonymous said...

не факт